I ain't saying it's going to be great, I haven't seen it.
But it's a movie of one of Mozart's most
wonderful gems released during Mozart's 250th Birthday.
It's probably better than "Snakes on a Plane."
Bob
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Reuters
Thu Sep 7, 2006 10:55am ET168
Film sets Mozart's "Magic Flute" in trenches of WWI
by Mike Collett-White
VENICE (Reuters) - Mozart's "The Magic Flute"
plays out amid the horrors of World War One in
Kenneth Branagh's striking new film, which
premieres later on Thursday in the canal city's
famed Teatro La Fenice opera house.
The $27 million production opens with Tamino as
a soldier in the trenches and, instead of the
snake that almost kills him in the original
libretto he is pursued by a trail of mustard gas.
Papageno, the bird catcher, becomes the keeper
of canaries used during the war to test for gas
and the Queen of the Night's triumphant first appearance is astride a tank.
"I was surprised when I first started listening
to it (the opera) of the scale of it, the
intensity of it, the drama of it," Branagh told
reporters after a press screening of "The Magic
Flute" at the Venice Film Festival.
"It seemed that in the music there was a kind of
plea for peace and it evolved into a sense that
perhaps this utterly fascinating and appalling
situation of the First World War ... was
something where the music could meet and the one not overwhelm the other."
In the production notes for the film, Branagh
also points out that the opera has been given other unusual settings:
"It's been set on the moon, in the circus, at
Stonehenge, on the beach, and Mozart can live in all of them," he said.
And so Tamino, Papageno and Pamina are caught
between fighting factions led by the Queen of
the Night and Sarastro in his bombed-out castle.
Computer-enhanced sequences soar over
battlefields that conjure up the devastation in
northern Europe during World War One and
graveyards with row upon row of simple white
tombstones that mark the battlefields today.
WIDER AUDIENCE
Branagh asked actor Stephen Fry to rework the
libretto, originally in German, into English in
order to reach as wide an audience as possible.
Peter Moores, the British businessman and
philanthropist who funded the project, said the
use of English was a logical step since Wolfgang
Amadeus Mozart himself moved away from Italian
when he wrote the opera, in order to attract new crowds.
"This (English) is a language that is known in
film and on computers and we wanted to do this
in English which would be understood throughout
the world," said Moores, speaking in Italian.
"This was a great way to open up the lyrics and the opera to the wider world."
Branagh agreed, saying: "It would be so
wonderful if we could get opera goers to come to
the cinema and cinema goers to perhaps go to the
opera as a result of seeing the film, if either
is not something they normally do."
Moores chose Branagh to direct the project
because of his success in transporting theater
to the big screen with productions including
"Much Ado About Nothing" and "Hamlet."
The opera has been adapted for cinema before, as
when Ingmar Bergman made a version sung in
Swedish. In that version, Sarastro is Pamina's
father, a suggestion that also makes its way into Branagh's film.
The official premiere of the out-of-competition
film takes place in the opulence of La Fenice,
which opened in 1792, the year after "The Magic Flute" was first performed.
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lefigaro.fr
Le Figaro
06 mai 2006
Avec Kenneth Branagh, Mozart s'en va en guerre
par Marie-Noëlle Tranchant
Le réalisateur de Hamlet et de «Beaucoup de
bruit pour rien» met en scène «La Flûte
enchantée», transposée pendant la guerre de 14-18.
L'ANNÉE MOZART produit, dans le secret des
studios, une nouvelle Flûte enchantée portée à
l'écran par Kenneth Branagh, qui achève le
tournage à Shepperton, aux environs de Londres.
Le réalisateur de Henry V et de Hamlet nous
promet un film-opéra à grand spectacle, et il
suffit de se promener dans les décors pour
mesurer l'ampleur de sa vision. Première
originalité : l'histoire est transposée dans le
contexte de la Première Guerre mondiale, parce
que, selon Branagh, l'énormité de la
déflagration qui embrase alors l'Europe
«exaspère le conflit de l'ombre et de la
lumière» qui est au coeur de l'opéra de Mozart.
«L'idée de la guerre de 14-18 s'est imposée à
lui immédiatement, dit Pierre-Olivier Bardet,
producteur français du film. La lutte entre
Sarastro et la Reine de la nuit prend la
dimension d'un conflit armé, et donne une
résonance plus vaste et plus collective au thème
central de l'histoire, le passage de deux
adolescents à l'âge adulte. Leur drame personnel
se joue à un moment où l'humanité bascule. Mais
il ne s'agit pas d'une reconstitution réaliste
de l'époque, à part les plans du début, dans les tranchées.»
Ceux que tourne Kenneth Branagh ce jour-là. Le
plus vaste plateau des studios de Shepperton est
devenu un no man's land bourbeux, dévasté par
les combats. Dans un coin, un moulin et une
ferme. Au milieu, un seul char d'assaut et un
seul canon (mais grâce aux effets numériques, on
en verra plus de cent à l'écran). Et des morts,
et des blessés. Une explosion vient d'avoir
lieu. Tamino (Joseph Kaiser) tente d'échapper au
gaz mortel qui se répand en plongeant dans la
mare de boue d'un cratère de bombe. Kenneth
Branagh lance le play-back, le spécialiste de la
synchronisation labiale surveille ses moniteurs
vidéo. La musique de Mozart jaillit sur ce
paysage de désastre, interprétée par le Chamber
Orchestra of Europe, sous la direction de James
Conlon. La voix de Tamino implore le salut du
ciel. C'est alors que les trois dames
s'approchent de lui pour faire reculer l'ange de
la mort. Le nuage de gaz va s'éloigner, comme chassé par un souffle surnaturel.
Apparition féerique
Entre deux prises (et il y en aura huit), le
jeune chanteur américain Joseph Kaiser émerge de
la boue mais ne sort pas de sa mare (chauffée),
pour éviter d'attraper froid. «C'est un premier
rôle formidable, dit-il, tranquillement étalé
dans l'eau noire. Des scènes d'amour, des scènes
d'action... Un peu plus tôt, vous m'auriez vu
suspendu par un harnais à 30 ou 40 pieds. Très amusant !»
Enfant d'une famille très musicienne, il a
toujours chanté et, depuis deux ans, il accumule
les lauriers. Mais c'est par hasard qu'il s'est
trouvé sur le chemin de Kenneth Branagh.
«Je chantais Fidelio à Chicago, avec René Pape,
et Kenneth Branagh est venu rencontrer René, qui
interprète Sarastro dans le film. C'est comme ça
que j'ai été embarqué dans l'aventure. Tout est
nouveau et excitant pour moi, le cinéma, le
play-back : j'apprécie la liberté que cela donne
pour jouer. On est plus conscient de la
situation, et comme nous avons eu de nombreuses
répétitions, je suis devenu très relax. Je fais
entièrement confiance à la vision de Branagh.
C'est du grand spectacle mais qui pose les
bonnes questions, sur le bonheur, sur la
sagesse, et qui montre que l'amour existe, même
dans les ténèbres de la guerre. Ken a quelque
chose de si intense qu'il met une atmosphère
incroyablement vibrante, électrique.»
En attendant leur féerique apparition, les trois
Dames papotent joyeusement dans leurs costumes
superbement stylisés. La première, Teuta Koço,
vient d'Albanie, la deuxième, Louise Callinan
d'Australie, la troisième, Kim-Marie Woodhouse,
d'Angleterre, et elles aussi sont ravies de leur
expérience parfois cascadante : «On ne fait pas ça à l'opéra !» résument-elles.
Sur un autre plateau, Tim Harvey, le chef
décorateur attitré de Branagh met la dernière
main à l'intérieur monumental du palais de
Sarastro : un immense vestibule Renaissance d'où
part un escalier avec des galeries, des loggias,
et toutes sortes de recoins, «Je me suis inspiré
de l'architecture du château de Chambord,
explique Tim Harvey. Mais dans ce contexte de
guerre, le lieu s'est transformé en hôpital de
campagne. On est en train de le meubler de
civières et de lits de camp. La semaine
prochaine, il accueillera 150 figurants».
Un troisième plateau contient l'extérieur du
palais, murs puissants et délabrés, balcon
effondré par où Papageno (Ben Davis) va
rejoindre Tamina (Amy Carson), et des tranchées
équipées de vannes, car elles sont destinées à
être noyées par Monostatos (Tom Randle) : après
l'épreuve du feu, celle de l'eau.
Nombreux effets spéciaux
Si l'on ajoute le hangar où sont tournées sur
écran vert les scènes à effets spéciaux, les
ateliers de construction et les bureaux de
production, c'est une véritable petite cité qui
s'est édifiée à Shepperton autour de La Flûte
enchantée, pour onze semaines de tournage.
«Ensuite, il en faudra vingt-deux pour la
postproduction, dit le producteur,
Pierre-Olivier Bardet. Le film comporte de
nombreux effets spéciaux numériques, il y a par
exemple beaucoup de gens qui volent, comme les
femmes-oiseaux du rêve de Papageno. Branagh a
une invention visuelle audacieuse, c'est
pourquoi j'ai songé à lui, et il se trouve qu'il
est aussi très musicien et avait envie depuis
longtemps de faire une oeuvre musicale. Je pense
que nous verrons un film d'opéra très nouveau et très divertissant.»
Pierre-Olivier Bardet, qui a travaillé avec
Toscan du Plantier et produit notamment Madame
Butterfly de Frédéric Mitterrand, est un des
rares spécialistes de l'opéra filmé. Il a été
sollicité par la Fondation Peter Moores, qui
finance cette Flûte enchantée (un budget de 25
millions d'euros), dans le cadre d'une
collection de films d'opéra en langue anglaise.
Stéphane Fry a adapté le livret, et la troupe
internationale réunie par Branagh (aux noms déjà
cités, il faut ajouter celui de Lyoubov Petrova
dans la Reine de la nuit) chantera donc Mozart dans la langue de Shakespeare.
Le réalisateur de Hamlet et de «Beaucoup de
bruit pour rien» met en scène «La Flûte
enchantée», transposée pendant la guerre de 14-18.
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