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Re: [F_minor] OT: Branagh just premiered his movie "The Magic Flute"!



Sounds fantastic! It can't be bad. Thanks for the info.

At 02:24 PM 9/7/2006, Robert Merkin wrote:
I ain't saying it's going to be great, I haven't seen it.
But it's a movie of one of Mozart's most wonderful gems released during Mozart's 250th Birthday.
It's probably better than "Snakes on a Plane."
Bob
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Reuters
Thu Sep 7, 2006 10:55am ET168


Film sets Mozart's "Magic Flute" in trenches of WWI
by Mike Collett-White
VENICE (Reuters) - Mozart's "The Magic Flute" plays out amid the horrors of World War One in Kenneth Branagh's striking new film, which premieres later on Thursday in the canal city's famed Teatro La Fenice opera house.
The $27 million production opens with Tamino as a soldier in the trenches and, instead of the snake that almost kills him in the original libretto he is pursued by a trail of mustard gas.
Papageno, the bird catcher, becomes the keeper of canaries used during the war to test for gas and the Queen of the Night's triumphant first appearance is astride a tank.
"I was surprised when I first started listening to it (the opera) of the scale of it, the intensity of it, the drama of it," Branagh told reporters after a press screening of "The Magic Flute" at the Venice Film Festival.
"It seemed that in the music there was a kind of plea for peace and it evolved into a sense that perhaps this utterly fascinating and appalling situation of the First World War ... was something where the music could meet and the one not overwhelm the other."
In the production notes for the film, Branagh also points out that the opera has been given other unusual settings:
"It's been set on the moon, in the circus, at Stonehenge, on the beach, and Mozart can live in all of them," he said.
And so Tamino, Papageno and Pamina are caught between fighting factions led by the Queen of the Night and Sarastro in his bombed-out castle.
Computer-enhanced sequences soar over battlefields that conjure up the devastation in northern Europe during World War One and graveyards with row upon row of simple white tombstones that mark the battlefields today.
WIDER AUDIENCE
Branagh asked actor Stephen Fry to rework the libretto, originally in German, into English in order to reach as wide an audience as possible.
Peter Moores, the British businessman and philanthropist who funded the project, said the use of English was a logical step since Wolfgang Amadeus Mozart himself moved away from Italian when he wrote the opera, in order to attract new crowds.
"This (English) is a language that is known in film and on computers and we wanted to do this in English which would be understood throughout the world," said Moores, speaking in Italian.
"This was a great way to open up the lyrics and the opera to the wider world."
Branagh agreed, saying: "It would be so wonderful if we could get opera goers to come to the cinema and cinema goers to perhaps go to the opera as a result of seeing the film, if either is not something they normally do."
Moores chose Branagh to direct the project because of his success in transporting theater to the big screen with productions including "Much Ado About Nothing" and "Hamlet."
The opera has been adapted for cinema before, as when Ingmar Bergman made a version sung in Swedish. In that version, Sarastro is Pamina's father, a suggestion that also makes its way into Branagh's film.
The official premiere of the out-of-competition film takes place in the opulence of La Fenice, which opened in 1792, the year after "The Magic Flute" was first performed.
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© Reuters 2006. All Rights Reserved.


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lefigaro.fr
Le Figaro
06 mai 2006
Avec Kenneth Branagh, Mozart s'en va en guerre
par Marie-Noëlle Tranchant
Le réalisateur de Hamlet et de «Beaucoup de bruit pour rien» met en scène «La Flûte enchantée», transposée pendant la guerre de 14-18.


L'ANNÉE MOZART produit, dans le secret des studios, une nouvelle Flûte enchantée portée à l'écran par Kenneth Branagh, qui achève le tournage à Shepperton, aux environs de Londres. Le réalisateur de Henry V et de Hamlet nous promet un film-opéra à grand spectacle, et il suffit de se promener dans les décors pour mesurer l'ampleur de sa vision. Première originalité : l'histoire est transposée dans le contexte de la Première Guerre mondiale, parce que, selon Branagh, l'énormité de la déflagration qui embrase alors l'Europe «exaspère le conflit de l'ombre et de la lumière» qui est au coeur de l'opéra de Mozart.

«L'idée de la guerre de 14-18 s'est imposée à lui immédiatement, dit Pierre-Olivier Bardet, producteur français du film. La lutte entre Sarastro et la Reine de la nuit prend la dimension d'un conflit armé, et donne une résonance plus vaste et plus collective au thème central de l'histoire, le passage de deux adolescents à l'âge adulte. Leur drame personnel se joue à un moment où l'humanité bascule. Mais il ne s'agit pas d'une reconstitution réaliste de l'époque, à part les plans du début, dans les tranchées.»

Ceux que tourne Kenneth Branagh ce jour-là. Le plus vaste plateau des studios de Shepperton est devenu un no man's land bourbeux, dévasté par les combats. Dans un coin, un moulin et une ferme. Au milieu, un seul char d'assaut et un seul canon (mais grâce aux effets numériques, on en verra plus de cent à l'écran). Et des morts, et des blessés. Une explosion vient d'avoir lieu. Tamino (Joseph Kaiser) tente d'échapper au gaz mortel qui se répand en plongeant dans la mare de boue d'un cratère de bombe. Kenneth Branagh lance le play-back, le spécialiste de la synchronisation labiale surveille ses moniteurs vidéo. La musique de Mozart jaillit sur ce paysage de désastre, interprétée par le Chamber Orchestra of Europe, sous la direction de James Conlon. La voix de Tamino implore le salut du ciel. C'est alors que les trois dames s'approchent de lui pour faire reculer l'ange de la mort. Le nuage de gaz va s'éloigner, comme chassé par un souffle surnaturel.

Apparition féerique

Entre deux prises (et il y en aura huit), le jeune chanteur américain Joseph Kaiser émerge de la boue mais ne sort pas de sa mare (chauffée), pour éviter d'attraper froid. «C'est un premier rôle formidable, dit-il, tranquillement étalé dans l'eau noire. Des scènes d'amour, des scènes d'action... Un peu plus tôt, vous m'auriez vu suspendu par un harnais à 30 ou 40 pieds. Très amusant !»

Enfant d'une famille très musicienne, il a toujours chanté et, depuis deux ans, il accumule les lauriers. Mais c'est par hasard qu'il s'est trouvé sur le chemin de Kenneth Branagh.

«Je chantais Fidelio à Chicago, avec René Pape, et Kenneth Branagh est venu rencontrer René, qui interprète Sarastro dans le film. C'est comme ça que j'ai été embarqué dans l'aventure. Tout est nouveau et excitant pour moi, le cinéma, le play-back : j'apprécie la liberté que cela donne pour jouer. On est plus conscient de la situation, et comme nous avons eu de nombreuses répétitions, je suis devenu très relax. Je fais entièrement confiance à la vision de Branagh. C'est du grand spectacle mais qui pose les bonnes questions, sur le bonheur, sur la sagesse, et qui montre que l'amour existe, même dans les ténèbres de la guerre. Ken a quelque chose de si intense qu'il met une atmosphère incroyablement vibrante, électrique.»

En attendant leur féerique apparition, les trois Dames papotent joyeusement dans leurs costumes superbement stylisés. La première, Teuta Koço, vient d'Albanie, la deuxième, Louise Callinan d'Australie, la troisième, Kim-Marie Woodhouse, d'Angleterre, et elles aussi sont ravies de leur expérience parfois cascadante : «On ne fait pas ça à l'opéra !» résument-elles.

Sur un autre plateau, Tim Harvey, le chef décorateur attitré de Branagh met la dernière main à l'intérieur monumental du palais de Sarastro : un immense vestibule Renaissance d'où part un escalier avec des galeries, des loggias, et toutes sortes de recoins, «Je me suis inspiré de l'architecture du château de Chambord, explique Tim Harvey. Mais dans ce contexte de guerre, le lieu s'est transformé en hôpital de campagne. On est en train de le meubler de civières et de lits de camp. La semaine prochaine, il accueillera 150 figurants».

Un troisième plateau contient l'extérieur du palais, murs puissants et délabrés, balcon effondré par où Papageno (Ben Davis) va rejoindre Tamina (Amy Carson), et des tranchées équipées de vannes, car elles sont destinées à être noyées par Monostatos (Tom Randle) : après l'épreuve du feu, celle de l'eau.

Nombreux effets spéciaux

Si l'on ajoute le hangar où sont tournées sur écran vert les scènes à effets spéciaux, les ateliers de construction et les bureaux de production, c'est une véritable petite cité qui s'est édifiée à Shepperton autour de La Flûte enchantée, pour onze semaines de tournage.

«Ensuite, il en faudra vingt-deux pour la postproduction, dit le producteur, Pierre-Olivier Bardet. Le film comporte de nombreux effets spéciaux numériques, il y a par exemple beaucoup de gens qui volent, comme les femmes-oiseaux du rêve de Papageno. Branagh a une invention visuelle audacieuse, c'est pourquoi j'ai songé à lui, et il se trouve qu'il est aussi très musicien et avait envie depuis longtemps de faire une oeuvre musicale. Je pense que nous verrons un film d'opéra très nouveau et très divertissant.»

Pierre-Olivier Bardet, qui a travaillé avec Toscan du Plantier et produit notamment Madame Butterfly de Frédéric Mitterrand, est un des rares spécialistes de l'opéra filmé. Il a été sollicité par la Fondation Peter Moores, qui finance cette Flûte enchantée (un budget de 25 millions d'euros), dans le cadre d'une collection de films d'opéra en langue anglaise. Stéphane Fry a adapté le livret, et la troupe internationale réunie par Branagh (aux noms déjà cités, il faut ajouter celui de Lyoubov Petrova dans la Reine de la nuit) chantera donc Mozart dans la langue de Shakespeare.
Le réalisateur de Hamlet et de «Beaucoup de bruit pour rien» met en scène «La Flûte enchantée», transposée pendant la guerre de 14-18.


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